Un chiffre brut, implacable : la taxe sur les conventions d’assurance (TSCA) grimpe dès le 1er janvier 2025. Pourtant, contrairement à ce que beaucoup s’imaginent, la loi n’impose pas une assurance incendie à tous les propriétaires. L’obligation dépend du statut, du type de bail ou encore de la localisation du bien. Et à force de confondre assurance habitation globale et couverture incendie pure, certains passent à côté de points décisifs, surtout face à la hausse des risques de feux de forêt. Autant dire que mieux vaut se repérer dans cet imbroglio pour ne pas se retrouver démuni lorsque le pire survient.
Assurance incendie et assurance habitation : quelles différences en 2025 ?
La différence entre assurance habitation et assurance incendie reste floue pour beaucoup. D’un côté, la multirisque habitation domine : elle comprend la garantie incendie mais englobe aussi le dégât des eaux, le vol, le bris de glace, la tempête ou encore les catastrophes naturelles. C’est une protection large qui répond à tout un éventail de risques du quotidien, l’incendie étant inclus d’office.
Pourtant, il existe encore des propriétaires qui préfèrent un contrat restreint, focalisé uniquement sur l’incendie, un choix souvent lié à des logements individuels. Le revers, c’est une protection minimaliste : ni indemnisation pour le vol ni dédommagement en cas de dégâts d’eau. Et dans la réalité, après un incendie, il arrive que la maison accumule multiples détériorations secondaires.
La responsabilité civile complète ce schéma : elle sert à indemniser les tiers si vous causez, même sans le vouloir, des dégâts à autrui. Un feu qui atteint le voisinage, par exemple, relève directement de cette garantie. Voilà pourquoi la multirisque habitation ne se limite pas à protéger vos murs, elle englobe aussi la sécurité d’autrui autour de chez vous.
Pour 2025, le climat se durcit, au propre comme au figuré. Les événements extrêmes poussent les assureurs à revoir leurs offres : franchises relevées, plafonds d’indemnisation ajustés, exclusions mieux cadrées. Lire en détail chaque clause du contrat n’a jamais été autant recommandé, car aujourd’hui, le choix entre incendie simple et multirisque se joue autant sur l’étendue des garanties que sur le degré de tranquillité recherché.
Obligation légale : qui doit souscrire une assurance incendie en France ?
L’obligation de souscrire une assurance incendie en France dépend du statut d’occupation du logement. Il n’existe pas de règle générale identique pour tous : chaque profil doit vérifier son cas de figure.
Locataires : obligation systématique
Les locataires ne peuvent pas déroger à la règle : l’assurance habitation incluant au moins les risques locatifs (incendie, explosion, dégâts des eaux) est impérative. À chaque année, l’attestation d’assurance est à transmettre au bailleur. Si elle fait défaut, le propriétaire peut mettre fin au bail ou souscrire lui-même une assurance pour le compte du locataire, en la facturant chaque mois au locataire récalcitrant. Tout est tracé, nul n’échappe à l’obligation.
Propriétaires occupants : liberté sous condition
Pour ceux qui vivent dans leur propre logement, la souscription à une assurance incendie reste facultative. Mais vivre sans filet est un pari risqué : en cas de feu, tous les frais, toutes les pertes sont à la charge du propriétaire. Sans responsabilité civile, les dommages causés au voisinage ne sont pas couverts non plus. Au moindre incident, la facture peut être lourde et sans appel.
Copropriété et loi Alur : focus sur la responsabilité
Depuis 2014, un impératif nouveau régit la vie en copropriété : chaque propriétaire en copropriété doit posséder une assurance responsabilité civile. Cette obligation touche aussi bien les occupants que les bailleurs. En cas d’incendie affectant parties communes ou logements voisins, l’assurance assume la réparation. Mieux vaut donc une garantie incendie solide, pour sécuriser le bien immobilier et se conformer à la réglementation.
Hausse de la TSCA en 2025 : quel impact sur le montant de vos primes ?
La TSCA sur chaque prime d’assurance habitation ou assurance incendie progresse en 2025. Concrètement, le taux passe de 12,5% à 13,5%. Cette hausse finance, entre autres, les services départementaux d’incendie et de secours. Pour un foyer réglant 300 euros par an, la taxe grimpe de 37,50 à 40,50 euros. À l’échelle de millions de contrats, la différence se fait sentir.
Les assureurs répercuteront mécaniquement cette évolution sur votre prochaine échéance. La TSCA s’additionne aux autres prélèvements, tels que la contribution au Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires. Peu importe que votre formule soit très complète ou limitée au strict incendie, toute prime sera concernée.
Modifier le montant de la franchise ou négocier un autre plafond n’échappera pas à la règle : la taxe s’applique à la totalité de la cotisation. Il faudra donc anticiper cette hausse lors du renouvellement de votre contrat ou de la signature d’une nouvelle police d’assurance habitation.
Comparer les garanties incendie : conseils pour bien protéger son logement face aux nouveaux risques
À l’heure où les aléas climatiques et les sinistres augmentent, choisir une garantie incendie efficace devient une démarche concrète. Tous les contrats ne couvrent pas les mêmes risques : certains limitent leur intervention aux dommages directs, d’autres prévoient aussi le relogement ou prennent en charge des pertes indirectes. Un point mérite toute votre attention : le plafond de garantie. Si la valeur de votre bien est sous-évaluée, l’indemnisation risque d’être bien trop faible le jour du sinistre.
L’examen attentif des exclusions reste aussi décisif. Plusieurs contrats d’assurance habitation appliquent des restrictions serrées, notamment en cas de vétusté, de défaut d’entretien ou d’absence de détecteur de fumée conforme. Le montant de la franchise mérite d’être considéré : une prime modérée va souvent de pair avec une franchise plus élevée, susceptible de peser lourd en cas de coup dur.
Les spécialistes conseillent par ailleurs de réévaluer régulièrement la liste des biens couverts : la valeur déclarée impacte le montant de l’indemnisation, à laquelle s’ajoute la prise en compte de la vétusté, variable selon les compagnies. Prêtez enfin attention à la justesse de la couverture catastrophes naturelles. Certains contrats la facturent à part, d’autres la proposent d’office ou en option, avec une surprime cat nat. Rapidité d’expertise, fiabilité de l’indemnisation assurance et réactivité de l’expert assurance habitation deviennent déterminants le jour où tout bascule.
Pour s’y retrouver lors du choix d’une assurance, gardez en tête les questions clés à poser :
- Comparer de près les garanties incendie proposées, sans regarder uniquement le montant de la prime
- Évaluer la rapidité et la clarté des démarches de déclaration et de prise en charge lorsqu’un sinistre survient
- Vérifier le plafond d’indemnisation inscrit au contrat et l’ajuster si la valeur du logement évolue
Passer chaque clause contractuelle au crible, interroger chaque ligne : cet effort, loin d’être anodin, peut sauver votre budget et vos biens le jour où les flammes transforment soudainement le quotidien.


